2011 CITE DUCLOS ROMAINVILLE

Situation: rue Jean Jaurès, Romainville (93)
Maîtrise d’ouvrage: OPHLM de ROMAINVILLE
Statut du projet: Concours 2011, Livraison 2014
Surface: 750 m² SHON créés, résidentialisation de 300 logements
Coût: 1 500 000 € HT
Spécificité: Label THPE
Équipe: ATEEC économie, EVP structure, HYDRAECO fluides

Partout en Europe d’importants ensembles de logements se posent la question de leurs réhabilitations, de leurs reconversions et de leurs vies futures. Conserver, recycler, créer au sein de la résidence Duclos à Romainville, un ensemble de 300 logements construit par Paul Chemetov en 1976. Nous y avons réaménagés les parties communes des rez-de-chaussée et réalisés 7 logements et une crèche. Fondée sur une reconfiguration en douceur, la transformation est emprunte de respect où la volonté d’adaptation a de nouveaux usages tient compte de l’attachement des résidents à leur lieu de vie, au lieu de leurs mémoires.Nous avons considéré le site comme étant le lieu de ses propres ressources. C’est la structure préexistante qui se donne à elle-même les capacités de son renouvellement. La révélation des éléments présents va apporter les qualités aux réalisations futures. La cité se fabrique par additions, par ajouts, qu’il convient de mettre en relation.

Sur la périphérie de l’ilot, les nouvelles clôtures de clins de bois créent un filtre pour les jardins des rez-de-chaussée et une nouvelle image pour la résidence. En cœur d’ilot, les 7 logements et la crèche constituent un socle pour les hauts bâtiments existants, un premier plan à l’aplomb monumental. Le dessin de leurs élévations respecte celui de la structure ordonnée des bâtiments historiques et offre un nouveau rapport, plus domestique, à la cour et aux jardins intérieurs. Les modules bardés de clins de bois se glissent au sein des anciennes structures de béton qui étaient laissées libres et en comblent ainsi les manques tout en en révélant les qualités d’assises. Voulant rompre avec une architecture pensée dans sa minéralité, le choix du mélèze comme matériaux unique – pour les structures, bardages et menuiseries – installe à la fois une cohérence, de part un traitement homogène, et une image contemporaine. L’utilisation pertinente de la filière bois a permit un chantier sec, rapide et a réduit les nuisances d’une intervention au sein d’un milieu densément habité. Grâce à des instruments ordinaires et selon un vocabulaire simple le projet définit une règle urbaine et confère une continuité dans l’espace et dans le temps. Le temps de notre histoire et donc celui de notre mémoire.